Révélation à l'aquagym pour grosses baleines
Depuis samedi dernier, j'ai tenté une nouvelle expérience : l'aquagym pour grosses baleines femmes enceintes !
Ca fait un bout de temps que je voulais m'y mettre, mais j'ai demandé mon certificat médical mi-Mai lors de mon dernier rendez vous avec la gynécologue, et je suis partie en vacances chez ma mère entre temps.
Quelques soient les excuses bidons que je trouve toujours pour faire du sport, je me suis lancée dans l'aventure. Il ne reste plus que 4 semaines avant la fermeture de la piscine pendant les vacances scolaires et l'arrêt des cours d'aquagym.
En tous cas, me voilà motivée à y aller le samedi midi et le lundi soir.
Les cours se passent en 3/4h, la première demi-heure est consacrée à l'aquagym a proprement parlé. Cela permet de se maintenir en forme, de gérer son souffle. A mon grand étonnement, j'ai vite retrouvé des réflexes que j'avais quand j'étais en vacances chez mes grands parents et où je m'amusais avec ma cousine à faire des longueurs sous l'eau en apnée, ou une moitié de longueur en apnée et l'autre moitiée en soufflant. Bref, ça me replonge dans tous mes souvenirs d'enfance et il faut dire que ça fait du bien. C'est assez rigolo de voir qu'on flotte plus facilement, que le corps est plus léger. Hormis quelques petites contractions bénines, j'oublierais presque dans l'eau que je suis enceinte.
Le dernier quart d'heure est consacré à la détente avec de la sophrologie. Là, c'est l'occasion de se relaxer et de prendre le temps de se retrouver avec bébé.
La première fois (samedi dernier), j'ai eu un peu de mal avec la partie sophrologie. La sage-femme qui s'occupe de cette partie là expliquait qu'il fallait se détendre puis vers la fin de la séance nous proposait de nous imaginer pendant l'accouchement avec notre bébé, puis les premiers moments à la maternité, les premiers moments à la maison...
Et là... j'ai eu une bouffée d'angoisse, un moment de panique. J'avais enfin réalisé... que j'allais accoucher !
Et oui, ça peut paraitre totalement débile, mais je me suis très bien fait à l'idée d'être enceinte, de voir mon corps se changer tranquillement, s'arrondir. Mais l'accouchement était toujours très loin dans le temps. J'aurai bien le temps d'y penser plus tard. Et là... prise de conscience : Je vais accoucher dans moins de trois mois. Le temps qui me sépare de l'accouchement est moins long maintenant que le temps qui me séparent de la conception.
Et oui, je vais devoir y passer par cet accouchement. Ca m'a complètement bouleversé, j'étais toute bizarre en sortant de la piscine.
D'ailleurs, en sortant de la piscine, j'ai appelé mon chéri et je lui ai fait part de cette prise de conscience. Sa réaction : il a rit ! (Goujas !) Mais bon, je me suis dit qu'il fallait que je comprennes ce qui me faisait autant paniquer dans l'accouchement.
Intellectualisant un peu tout et n'importe quoi, j'ai opté pour aller dans la Fnac la plus proche et acheter un bouquin. Je suis tombée sur deux bouquins :
René Frydman, Lettre à une mère. C'est un petit bouquin qui se lit très vite comme une déclaration d'amour et de respect à toutes les femmes qui vont mettre au monde un enfant. Venant de notre père spirituel à toutes (rappellons que c'est le premier à avoir mis au monde en France un bébé éprouvette, pour celle qui ne connaitrait pas ce nom par coeur), c'est d'autant plus touchant puisqu'il parle des femmes qui sont passées par la PMA. Joli moment de lecture.
Avis à la population : La première intéressée par ce livre peut m'envoyer un mail avec son adresse et je me ferai un plaisir de lui envoyer par courrier.
Chantal Birman, Au monde, ce qu'accoucher veut dire, une sage-femme raconte. C'est l'histoire d'une sage-femme qui raconte le métier de sage-femme, l'histoire de la maternité, l'évolution des pratiques d'accouchement, les grossesses et les accouchements qui se passent bien, ceux qui sont plus durs, les différentes phases.
C'est ponctué de beaucoup d'exemples qui permettent de bien comprendre les enjeux de l'accouchement et de bien prendre conscience de ce passage pour donner la vie.
Du coup, ça m'a fait du bien de lire ces deux bouquins. Pour les monomaniaques de l'intellectualisation, les névrosées et les angoissées comme moi, je vous conseille ce bouquin.