Le temps qui passe
J'ai toujours eu un problème spacio-temporel, surtout temporel. Me situer dans le temps, voir le temps qui passe, défile ou s'attarde; J'ai parfois l'impression que ça va trop vite, d'autres fois que c'est beaucoup trop lent.
Avec l'aventure PMA et la grossesse, j'ai découvert le mélange Temps - Sentiments.
Jusqu'alors, je me souciais du temps qui passait par rapport aux choses que j'avais à faire. Depuis le début de la PMA, les sentiments s'y sont mélés.
Quand on a appris qu'on avait un problème de fertilité dans notre couple, le jour de l'annonce a été un jour interminable, douloureux. Après, nous avons passé de longues semaines et de longs mois à nous poser la question de ce qu'on allait faire dans les années suivantes si on n'arrivait pas à avoir de bébés, comment réussir à s'épanouir sans enfants... De longs mois avant d'avoir le rendez vous au centre de PMA à se poser beaucoup de questions, à remettre tout en question.
Une fois les premiers rendez vous passés, les examens, prises de sang, echo, se sont enchainées. C'est allez vite puisque mon traitement à durer un mois, de fin Octobre à fin Novembre. Pourtant, ce fameux mois de Novembre m'a semblé être une éternité puisque c'était dur physiquement et psychologiquement. Je ne pouvais m'empêcher de me demander à quoi rimait toute cette souffrance si par malheur ça ne marchait pas.
Ensuite l'attente des résultats début Décembre et la joie de découvrir le résultat positif. Ce résultat s'est accompagné d'une angoisse que les taux n'augmentent pas comme il faut, que le bébé ne s'accroche pas dans les premiers mois. La perte du bébé de ma cousine (qui devait avoir un bébé trois semaines avant nous) a été un choc et une source d'angoisse importante.
Mais les mois suivants se sont déroulés dans de bonnes conditions. L'annonce au boulot s'est bien passé, l'annonce à la famille a été super, ça rebooste, c'est top. Je peux dire que ma grossesse s'est bien passé d'une manière générale. Les mois ont filé à vitesse grand V jusqu'au mois de Juin.
L'hospitalisation fin Juin et l'alitement début Juillet a donné un autre tempo à cette grossesse... le laisser-aller... doucement - doucement, pas trop vite !
Depuis fin Juillet, le bébé se porte bien, bouge bien, il suffit juste d'attendre. Cette attente... Cette fois-ci, pas trop d'angoisse, plus une petite appréhension face à la potentielle douleur de l'accouchement. Mais surtout de l'excitation de rencontrer ce petit bébé, de l'envie de tenir de ce petit bébé dans mes bras, de savoir si c'est un garçon ou une fille...
Ce qui est étonnant, c'est d'attendre et ne pas savoir quand est ce que le Jour J va arriver. Certains mouvements de bébé, des petites douleurs sont de potentiels signes annonciateurs.
En tous cas, rien n'est maitrisable, il faut s'y faire ! Et le jeu en vaut la chandelle. Même dans les moments difficiles, il est important de pouvoir s'accrocher puisque ça peut mener à un joli gros lot.