Mon nouvel ami le Loxen
Au début je voulais vous parler de tout ce que j'ai fait ces dernières semaines : visionnage du film "Bebes", découverte de David Lynch chez un pote, les restos, mon séjour chez ma sœur a Rennes, la dégustation de grands crus de thés avec une copine vendredi dernier.
Mais mon programme a changé à partir de vendredi soir. J'ai eu le droit a ma première hospitalisation de grossesse !
Vendredi soir, après une longue journée à crapahuter dans les rues de Paris et suite a la dégustation de thés avec une copine, je suis revenue chez moi. Aux toilettes, je découvre deux gouttes de sang. Panique ! Ni une, ni deux, nous voilà partis aux urgences avec mon homme pour un contrôle.
La sage-femme me reçoit et voit que j'ai quelques contractions, mais mon col a l'air fermé. Elle me propose de faire un peu de monitoring pour vérifier les contractions et le rythme cardiaque du bébé et me dit que je rentrerai sûrement chez moi après.
Lors du monitoring, on s'amuse avec mon homme à regarder defiler les chiffres qui augmentent et baissent a l'écran. Le résultat : j'avais quelques grosses contractions et pleins de petites contractions. Du coup, la sage femme a fait venir le médecin de garde pour me faire une echographie du col. Il était à 1.8 cm (au lieu de 4-5 cm pour le terme que j'ai) et avec un entonnoir (comprendre que la tête du bébé forçait sur le col en faisant pression avec du liquide amiotique qui formait une sorte d'entonnoir entre la tête du bébé et le col). Ce petit filou de bébé était sur le départ pour se carapater !! Mais, non, non, il est beaucoup trop tôt !il faut encore rester deux mois au chaud !
La sage-femme et le medecin m'ont donc dit que je devais rester la nuit a l'hôpital. Un peu plus tard, quand mon homme a demandé s'il fallait qu'il me ramène des affaires pour quelques jours, la sage-femme lui a dit que c'était préférable de prevoir des affaires au moins jusqu'à lundi. Youhou... J'allais passer le week-end a l'hosto...
En plus, étant donne que c'était un soir de pleine lune, la maternité était bourrée a craquée. Je me suis donc retrouvée a dormir dans une salle de pretravail pour ma première nuit. Les nuits suivantes, j'étais dans une chambre double dans le service gynécologie.
Grace a ce séjour, j'ai découvert mon nouvel ami : le Loxen. Des le début de mon séjour, ils m'ont mis sous perfusion de Loxen pour calmer les contractions. J'ai aussi eu le droit à deux doses de corticoïdes pour développer les capacités pulmonaires du bébé, en plus du glucose qui est donne quasi systématiquement en cas de perfusion. Une vraie toxico avec tous ces produits qui s'écoulaient dans mes veines ! A partir de dimanche soir, je suis passée au Loxen en cachets. La première nuit sous cachet n'était pas très rassurante puisque je continuais à avoir des contractions. Cela m'a valu une petite prolongation à l'hôpital jusqu'à aujourd'hui. La nuit dernière et aujourd'hui, je n'ai plus spécialement de contractions. J'ai eu le droit de revenir chez moi et retrouver mon lit !!
J'ai aussi compris ce que voulait dire "repos strict". J'ai quand même le droit de me lever pour aller aux toilettes et prendre ma douche. En tous cas, j'ai radicalement changé mon programme. J'ai annulé tous les rendez vous et toutes les sorties que j'avais prévus. On m'a dit qu'il fallait que mon bébé attende au moins dix jours pour que ces poumons soient bien formés mais surtout un mois pour qu'il ne soit plus considère comme prematuré. Le plus gros électrochoc a été pour moi de savoir que si le bébé arrive trop tôt, la maternité dans laquelle je suis suivie ne pourra pas le prendre en charge. C'est une maternité de niveau I. Il y a un risque pour que le bébé soit transféré dans un autre hôpital. Et si dans cet autre hôpital ils n'ont pas assez de place, la maman peut quant a elle ne pas être transférée... Et ca, ce n'est pas envisageable pour moi !
En tous cas, me voila de retour chez moi. Je me fais servir par mon homme, je dors, je regarde la télé, je regarde des séries... Tout un programme !
PS: Marion, j'ai bien pensé à toi puisque je viens de décroché mon diplôme de "MAPette"! Avec ma sœur et ma copine, avant d'être hospitalisée, je me faisais une joie de me dire que j'avais la patate, que je trouvais ca cool de pouvoir bouger, profiter de l'extérieur, du beau temps. J'étais bien naïve !